Le logement social se caractérise par sa vocation : permettre à des ménages modestes d’accéder à des logements de qualité, moins chers que les prix du marché. Une mission d’autant plus importante aujourd’hui au regard de l’augmentation de la précarité et de l’inflation des prix. Si 85% des locataires vivant en Hlm se déclarent satisfaits de leur logement, les Hlm continuent pourtant de souffrir de préjugés. Parmi ces derniers, on retrouve la crainte d’un coût pour l’Etat et les contribuables, l’idée de logements au rabais, ou encore d’un accès réservé à des privilégiés. Alors info ou infox ?
Pour beaucoup, ces idées préconçues proviennent d’une méconnaissance du fonctionnement des Hlm. Pour prendre l’exemple du financement des logements sociaux, il convient de rappeler qu’un logement social neuf est, pour l’essentiel (77%), financé par des prêts à très long terme. Ce sont les loyers, qui au fil des ans, permettent de rembourser ces prêts. Le montant total des loyers, alors supérieur au prêt contracté, permet de nourrir les fonds propres des organismes Hlm, qui réinvestissent alors cet argent dans le logement social et en financent en moyenne 16%. Dans le cadre du logement social neuf, les subventions de l’Etat ne représentent ainsi que 2% du financement moyen.
Pour ce qui est d’un logement « au rabais », l’idée a été en grande partie alimentée par l’image des grands ensembles du siècle dernier. Or, la réalité est aujourd’hui toute autre : la taille moyenne des programmes est de 17 logements, souvent spacieux et bien équipés, situés en majorité dans des petits et moyens immeubles voire des maisons individuelles. Nombreuses sont les normes à respecter en termes de santé, de sécurité, de confort ou de performance énergétique.
L’accès au logement quant-à-lui se fait sur critères sociaux privilégiant, si privilège il y a, les ménages aux ressources les plus faibles. 50% des locataires Hlm font ainsi partie du quart le plus modeste de la population. Les loyers sont d’ailleurs fonctions des ressources des locataires mais également de la composition familiale et de la localisation du logement. On distingue ainsi les PLAI, logements sociaux aux loyers les plus bas pour les personnes les plus modestes, des PLS dont les loyers sont les plus élevés, et les PLUS, tranche intermédiaire.
La qualité et l’occupation des logements, l’accession à la propriété ou encore les atouts économiques et sociaux du secteur Hlm étant eux peu ou mal connus, nous vous invitons à consulter la brochure pour en savoir plus et découvrir les éclairages apportés par différents experts en vidéos.